segunda-feira, janeiro 02, 2006
PROVEDORIAS
A crónica de 31 de Dezembro do provedor do Le Monde refere-se a vários assuntos Um deles é a diminuição de notícias na época natalícia e de fim de ano.
"En effet, Le Monde — comme les autres quotidiens — est plus mince, et cela tient essentiellement à la baisse de la publicité : la plupart des annonceurs lèvent le pied entre le 20 décembre et le 2 janvier.
Mais n'éludons pas la question de notre lecteur. Pourquoi l'actualité diminue-t-elle de volume à l'approche des fêtes ? La planète cesserait-elle de tourner ? Les journalistes ne seraient-ils pas tout simplement en vacances ? " L'usine à nouvelles fonctionne au ralenti, constate M. de Maussion. Le gros des ouvriers est en chômage technique. Quand les quotidiens ferment à moitié boutique pour cause de réveillon, l'actualité se désactualise, le monde des nouvelles se repose."
En réalité, ce ne sont pas les journalistes qui font relâche, mais les chefs de parti, les députés, les patrons, les syndicalistes, les enseignants... L'année dernière, la fameuse trêve des confiseurs n'avait pas eu lieu. Le 21 décembre, deux journalistes français, Georges Malbrunot et Christian Chesnot, étaient libérés après 124 jours de captivité en Irak. Et, surtout, le 26 décembre, un tsunami ravageait les côtes de sept pays d'Asie du Sud-Est, tuant 230 000 personnes.
La commémoration de ce qui a été vécu comme une catastrophe universelle vient d'ailleurs d'occuper dans les médias une place doublement significative : comme s'il fallait, à la fois, souligner l'émotion exceptionnelle connue il y a un an et combler les vides de l'actualité de cette fin décembre 2005.
Des vides très relatifs au demeurant, puisque la planète connaît en permanence toutes sortes de drames, de bouleversements ou d'innovations. Mais nous sommes devenus difficiles : noyés à longueur d'année d'informations, qu'une mise en scène dramatise à souhait, nous avons tendance à trouver banal tout ce qui n'est pas absolument nouveau ou vraiment spectaculaire...
Un quotidien est plus difficile à réaliser dans ces périodes "creuses". Surtout s'il refuse de monter en épingle de pseudo-événements (il fait froid, il neige, il va encore neiger...) ou de multiplier les bilans et best of en tous genres de l'année écoulée. La trêve des confiseurs n'est-elle pas plutôt l'occasion d'explorer des territoires négligés de l'actualité, d'essayer de donner du sens et de la profondeur aux événements ? C'est l'objectif de la deuxième partie du Monde, appelée "Décryptages", avec ses portraits, ses dossiers et ses débats, mais aussi de la page 3, qui ne se limite pas à des "scoops" : certains thèmes, comme l'exploitation de l'amiante au Québec (28 décembre) ou la transmission du patronyme (30 décembre), s'inscrivent dans une actualité longue."
A crónica de 31 de Dezembro do provedor do Le Monde refere-se a vários assuntos Um deles é a diminuição de notícias na época natalícia e de fim de ano.
"En effet, Le Monde — comme les autres quotidiens — est plus mince, et cela tient essentiellement à la baisse de la publicité : la plupart des annonceurs lèvent le pied entre le 20 décembre et le 2 janvier.
Mais n'éludons pas la question de notre lecteur. Pourquoi l'actualité diminue-t-elle de volume à l'approche des fêtes ? La planète cesserait-elle de tourner ? Les journalistes ne seraient-ils pas tout simplement en vacances ? " L'usine à nouvelles fonctionne au ralenti, constate M. de Maussion. Le gros des ouvriers est en chômage technique. Quand les quotidiens ferment à moitié boutique pour cause de réveillon, l'actualité se désactualise, le monde des nouvelles se repose."
En réalité, ce ne sont pas les journalistes qui font relâche, mais les chefs de parti, les députés, les patrons, les syndicalistes, les enseignants... L'année dernière, la fameuse trêve des confiseurs n'avait pas eu lieu. Le 21 décembre, deux journalistes français, Georges Malbrunot et Christian Chesnot, étaient libérés après 124 jours de captivité en Irak. Et, surtout, le 26 décembre, un tsunami ravageait les côtes de sept pays d'Asie du Sud-Est, tuant 230 000 personnes.
La commémoration de ce qui a été vécu comme une catastrophe universelle vient d'ailleurs d'occuper dans les médias une place doublement significative : comme s'il fallait, à la fois, souligner l'émotion exceptionnelle connue il y a un an et combler les vides de l'actualité de cette fin décembre 2005.
Des vides très relatifs au demeurant, puisque la planète connaît en permanence toutes sortes de drames, de bouleversements ou d'innovations. Mais nous sommes devenus difficiles : noyés à longueur d'année d'informations, qu'une mise en scène dramatise à souhait, nous avons tendance à trouver banal tout ce qui n'est pas absolument nouveau ou vraiment spectaculaire...
Un quotidien est plus difficile à réaliser dans ces périodes "creuses". Surtout s'il refuse de monter en épingle de pseudo-événements (il fait froid, il neige, il va encore neiger...) ou de multiplier les bilans et best of en tous genres de l'année écoulée. La trêve des confiseurs n'est-elle pas plutôt l'occasion d'explorer des territoires négligés de l'actualité, d'essayer de donner du sens et de la profondeur aux événements ? C'est l'objectif de la deuxième partie du Monde, appelée "Décryptages", avec ses portraits, ses dossiers et ses débats, mais aussi de la page 3, qui ne se limite pas à des "scoops" : certains thèmes, comme l'exploitation de l'amiante au Québec (28 décembre) ou la transmission du patronyme (30 décembre), s'inscrivent dans une actualité longue."